Raid dans le Jura (1er au 4 février 2018)

Raid dans le Jura, une aventure inoubliable

Pour la première fois, VHS a franchi les frontières de son Vercors chéri.

Sous la houlette d’Odile et Gérard, nous sommes partis à l’aventure en raid itinérant dans le Jura du 1er au 4 février 2018. Un séjour riche en émotions, en paysages féériques, en fous rires et en expériences inédites…

Pour ce qui est des expériences, tout le monde a sa petite anecdote à raconter.

En voici quelques-unes.

Noëlle a décidé de partir en tête sur les pistes sans guide. Elle nous livre ses sensations :

« J’éprouve un immense sentiment de liberté. Je suis seule (pour un petit moment au moins) au milieu de cette vaste étendue blanche, de la neige à perte de vue (la mienne ne va pas très loin) et aucun bruit sauf le léger chuintement de mes skis qui glissent sur ce velours étincelant et les battements de mon cœur qui résonnent dans ma poitrine. »

Laurent a fait une super descente tout seul et sans tomber.

Comme le dit si bien Gérard,

« tout le monde en est resté sur le derrière » !

Une grande fierté pour Laurent :

« Ce que je retiens de notre virée dans le Jura, c’est ma descente extraordinaire sous les yeux notamment de Claude (qui ne s’en est pas encore remis) et où j’ai prouvé que j’étais devenu un grand descendeur ! »

Danièle quant à elle, danse littéralement sur la piste puis conduit sa luge telle une pilote de rallye ! :

« Nous repartons confiants. Gérard nous a dit « c’est vallonné, vous verrez, c’est pas dur ! ».

La piste est jalonnée de « bassines » laissées par Pierre ou Michel ou d’autres, difficile de tenir l’équilibre dans les dévers.

Hervé me tracte puis me laisse aux mains de Claude dans la 1ère  descente où nous effectuons un entrechat tout à fait réussi, on ne tombe pas !

La piste continue, ponctuée de coups de cul et de dévers, chacun chemine à son allure. Heureusement on a droit à une grande descente que j’effectue avec Gaston, mon super pilote, on décoiffe Pierre et Jean-Luc au passage. »

Gérard n’en croit pas ses yeux, il ne pensait pourtant pas que Noëlle avait son brevet de guide… :

« Après avoir tout déballé sur la piste de ski, bâtons, luges, baudriers, nous tournons en rond près du lac en attendant que les chauffeurs de voitures reviennent.

Nous voyons Noëlle plus que mal-voyante guider Fabienne non-voyante : quelle confiance !

Nous faisons un départ en ligne mode Transjurassienne en avant-première au même endroit sur le lac. Sur la piste les paysages sont imprenables, nous nous en gavons et remplissons les appareils de photos souvenirs.»


Christine ouvre la voie, Jean Luc et Manu tractent Pierre, Claude supervise !
Et aussi beaucoup de franches rigolades tout au long de ce raid…

Gérard se souvient :

« Pendant que nous mangeons, je vois Brigitte et Dominique partir aux toilettes, elles reviennent ; je suis choqué par la poitrine proéminente de Dominique  et le gros ventre de Brigitte. J’aurai l’explication plus tard ; elles ont pris tous les rouleaux de papier wc pour les mettre dans les toilettes des chalets où cela manque cruellement ! »

Dominique T, avec son humour légendaire, nous raconte une situation pour le moins cocasse :

« Petite réflexion de Rachid le matin à Prémonval (-7°) alors que nous rentrons les bagages dans les voitures : « j’avais laissé Michel là et….. » Rachid tourne sur lui-même et le trouve pas car quelqu’un avait emmené Noëlle et Michel à l’intérieur du  gîte pour qu’ils ne prennent pas froid. « ben…il a fondu ! »

Enfin, Gérard résume notre épopée :

« Première fois que nous faisons un raid en ski de fond avec les handisports. Nous avions Odile la grande réalisatrice du raid, elle a organisé les gîtes, les salles hors-sacs pour les repas de midi, les pique-niques des déjeuners…. Moi je me suis juste occupé du parcours, je l’ai reconnu en un jour. Comme m’a dit Dominique Kespi  » La prochaine fois, tu reconnaitras le parcours en luge avec un bandeau sur les yeux pour évaluer la difficulté avec précision… » »

Pour la petite histoire, à chaque fois que nous demandions à Gérard si l’on était bientôt arrivés, il nous répondait invariablement : « Il ne doit pas rester bien plus qu’un kilomètre ». Et bien sûr il nous annonçait chaque matin que le parcours était facile, pas plus qu’un ou deux passages un peu plus durs… Demandez donc aux lugeurs ce qu’ils ont pensé des magnifiques dévers qui ont jalonné toute notre traversée !

Entraide et convivialité ont été les maîtres mots de cette aventure pleine de sensations fortes. Une vraie réussite qui nous donne l’envie de recommencer l’année prochaine !

Je laisse la conclusion à Manu :

« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »